PURA FE au Temps des Crises

Bonjour à toutes-zé-à-tous

Concert de reprise vendredi dernier réussi, ô combien, grâce à la très (très) belle prestation d’EOLE, grâce aussi à votre participation attentive et bienveillante (comme toujours), et grâce aussi à Mme la Neige qui a attendu les dernières notes pour commencer à se déposer sur le Véron, permettant à chacun de regagner ses pénates sans encombres…
Un grand merci également à Pierre, Alex et Adrien, les trois « sondiers » qui ont officié avec talent vendredi soir et, sauf catastrophe, le son comme les images de ce concert devraient être disponibles assez rapidement sur la toile (à suivre).

Dans deux semaines, changement de style, de rythme, changement d’histoire aussi avec la venue d’une grande dame de la musique nord-américaine dont l’histoire comme la personnalité sont des raccourcis saisissants du formidable brassage de cultures, de rythmes et de traditions diverses qui a donné ce que nous connaissons aujourd’hui comme le Blues.
PURA FE
, ambassadrice de ce métissage musical et militante infatigable de la « cause indienne », habituée des grandes scènes comme des festivals les plus prestigieux sera donc sur la scène du Temps des Crises vendredi 8 février à 21 h, pour un concert qui s’annonce comme un grand moment de notre saison 2012/2013.
http://youtu.be/vRC30K8fZ1c

http://youtu.be/sV6lMeDhDE4

http://youtu.be/uShuIxYLwx4

Voir aussi ci-dessous le texte de présentation du label DIxiefrog.

Concert vendredi 8 février à 21 h. Ouverture des portes à 20 h.
Participation aux frais 12 € (+ adhésion obligatoire de 5 € mini pour ceux qui ne l’ont pas déjà effectuée).
Buvette, fouées et tapas… comme d’habitude.
La réservation est conseillé (et appréciée)… soit par le site www.letempsdescrises.fr rubrique « réservation » à droite de la page, soit par un mail à letempsdescrises@orange.fr.

Nota : Dans les deux cas, vous devez recevoir un mail de confirmation pour que votre réservation soit effective.

A bientôt.

Dominique pour les Cinquantièmes Rugissants
06 87 49 26 55

Texte de présentation PURA FE par DIXIEFROG :

Le Rouge et le Noir sur fond Blues !
Pura Fe’ est une artiste du label américain Music Maker. Trois de ses titres étaient présents dans l’album « MUSIC MAKER – The Lost And Last Blues Survivors » qui a reçu de multiples récompenses (Prix de l’académie du jazz 2005 – Choc Jazzman 2005…). Elle figurait également dans le sampler Dixiefrog du 20ème anniversaire en deuxième titre entre Eric Bibb (qui l’apprécie beaucoup et qui aimerait écrire pour elle) et Taj Mahal qui dit d’elle « Entre sa voix céleste et son sens du rythme, voici une chanteuse qui transcende les siècles en portant le message de nos ancêtres, qui ont planté cette graine magnifique, et dont le fruit est une musique puissante. » Pura Fe’ (« foi pure » en espagnol) a été baptisée ainsi par son père, chanteur d’origine portoricaine. Elle est née en 1959 à New York et a été élevée par sa mère, indienne Tuscarora (mêlée de sang noir et irlandais, expérience commune à un grand nombre de tribus du Sud et de l’Est qui ont également subi l’esclavage et la déportation), cantatrice de formation classique et qui chanta au sein du Duke Ellington Orchestra.

Chanteuse/auteur/compositeur, poète, danseuse, actrice, enseignante et militante, Pura Fe’ est l’un des membres fondateurs du célèbre trio vocal amerindien Ulali qu’elle a quitté récemment pour mener une carrière solo. « Tuscarora Nation Blues » est un mariage heureux entre Blues, Musique Traditionnelle Indienne de Caroline du Nord et Folk Song. Il émane de ce premier album un parfum de simplicité, d’authenticité et de dignité, presque de spiritualité. La voix pleine d’émotion de PURA FE’ et son jeu de guitare acoustique lap steel (guitare slide jouée à plat sur les genoux) nous transmet le message ancestral du Monde Indigène et nous raconte comment l’histoire unit les noirs et les indiens dans le Sud : « Ma nation a été systématiquement dédaignée. La plupart des gens ignorent complètement notre contribution au développement de la culture du sud des Etats-Unis. Les formes les plus anciennes du Blues sont originaires d’Afrique mais également du continent américain. On les trouve encore dans les chants et les danses traditionnelles des communautés amerindiennes des Nations Tribales du Sud-Est. Les « Stomp Dances » et leurs chants préexistaient à l’arrivée des européens et des africains, et annonçaient déjà le mouvement et les modulations du Blues. De même, les gammes et les rythmes shuffle que l’on y trouve sont identiques à ceux du Blues.

Les esclaves noirs en fuite (les « marrons ») ont trouvé aide et réconfort chez les Indiens et circulaient d’une réserve à une autre pour tenter de gagner le Canada. Des liens profonds furent alors tissés socialement et musicalement et beaucoup d’artistes contemporains revendiquent à juste titre cette double appartenance : Charlie Patton (le premier roi du Delta était un indien Choctaw), Duke Ellington, Jimi Hendrix, Little Richard, Tina Turner, Muddy Waters, Chaka Kahn, Don Cherry, Charles Mingus, The Neville Brothers, Taj Mahal, Thelonious Monk (parent de ma mère) et bien d’autres… Beaucoup de musiciens voient les origines du Blues dans leur héritage africain sans se douter de la mixité de ces origines à la fois ethniques et musicales, et sans connaître l’importance de la contribution amerindienne à la musique. La culture des tribus du Sud-Est a été incorporée dans la culture afro-americaine à un tel point qu’il est difficile de les séparer. Indiens et Africains travaillaient côte à côte, et leurs modes de vie respectifs se perdaient sous le joug colonial. Tous les Indiens de l’est du Mississippi furent déportés vers l’ouest et le nord, ou vendus comme esclaves. Les seuls survivant furent ceux qui se cachèrent et abandonnèrent leur identité tribale.

C’est ma passion pour mon histoire et mon peuple, et le fait que j’étais consciente de ma triple hérédité maternelle, Tuscarora, Nigérienne et Irlandaise, qui m’a donné envie d’en savoir plus. Il faut que cette histoire soit contée… Hallelujah… pour le Rouge et le Noir sur fond Blues ! »

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3 réponses à PURA FE au Temps des Crises

  1. Fabrice dit :

    Vendredi au concert de Pura Fe, il y avait des mecs que je ne connaissais pas, juste derrière moi, qui commentaient la performance de la « dame » et de ses complices …….: » merde alors, elle a une voix incroyable cette bonne femme !! » …………. Ouai les gars, c’est un bon résumé de la soirée …….. Des endroits ou écouter de la musique, en cherchant bien , on peut en trouver assez facilement, mais avec une telle proximité entre l »artiste et les spectateurs c’est déjà plus rare, c’est un vrai bonheur, et surtout un vrai luxe ….. Que ça dure longtemps et à bientôt

  2. Dominique dit :

    Oui nous y tenons à cette proximité qui génére des échanges aussi positifs. Positifs pour tout le monde d’ailleurs car je crois que les artistes s’y retrouvent aussi. Pura Fe, malgré sa grande fatigue, et ses musiciens semblaient très heureux, après avoir « fait » quelques grandes salles de retrouver un lieu plus chaud et convivial.
    Et nous n’avons jamais eu de prestations « au rabais » du fait de la taille de la salle ou du faible nombre de spectateurs, bien au contraire…

  3. Dominique dit :

    Que dire après ce concert de Pura Fe ? Que les absents ont eu tort… oui c’est certain, et mes excuses au passage à celles et ceux qui ont décidé de ne pas venir après avoir visionné les quelques vidéos dont j’avais fait suivre les liens, ces vidéos étaient loin de donner une fidèle image de ce que peuvent produire Pura Fe et ses musiciens sur scène.

    Un Temps des Crises bien rempli (toujours au passage, un grand merci à celles et ceux qui avaient réservé… quand on compte 90 réservations au matin d’un concert, la journée est beaucoup moins « tendue ») et, comme toujours, attentif et bienveillant, un son nickel (n’en déplaise au grincheux de service), des musiciens talentueux au service d’une grande dame qui leur renvoie l’ascenseur avec beaucoup de classe… Une sacrée bonne soirée qui est passée bien vite, bien trop vite.

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